Bruxelles : la cathédrale
A quelques pas de la Grand-Place, la cathédrale bruxelloise co-dédiée aux Saints Michel - patron de la ville - et Gudule - qui osa défier le Diable - est juchée sur sur la colline de Treurenberg.
Elle ne peut être observée en majesté qu'en l'abordant du côté ouest, entourée qu'elle est d'immeubles sur ses trois autres côtés. Mais de là, elle impressionne.
Comme souvent, la construction étalée sur quelques siècles fait que se côtoient plusieurs styles : roman, gothique, gothique brabançon, baroque.
Entrons. Les piliers encadrant la nef sont ornés de feuilles de choux, portant chacun la statue d'un des douze apôtres.
En avançant, on ne peut manquer sur la droite l'impressionnante chaire baroque, supportée par ces coquins d'Adam et Eve, au-dessus de laquelle une Vierge de l'Apocalypse règle son compte au serpent.
Le maître autel en petit granit, œuvre du sculpteur Michel Smolders, date également de 2000. En arrière-plan, l'œuvre baptisée 'Oro', désormais installée à demeure dans l'axe de la nef, est due à l'artiste Patricia Kinard
En arrivant à hauteur du transept, arrêtons-nous sur les vitraux. Côté nord, Charles-Quint et son épouse Isabelle de Portugal adorant le Saint-Sacrement en compagnie de Charlemagne et Sainte Elizabeth de Hongrie.
Vitrail de Jean Haeck (maître verrier anversois) réalisé en 1537 d'après les dessins de Bernard Van Orley, peintre bruxellois du 16e s
Côté sud, vitrail dû aux mêmes artistes, représentant Louis II de Hongrie et son épouse Marie, sœur de Charles-Quint, agenouillés devant une Trinité verticale avec Saint-Louis et une Vierge à l'enfant.
Le Routard nous apprend que ces vitraux sont percés de trous laissant passer les rayons du soleil au moment du solstice d'été
En parcourant le déambulatoire, trois chapelles. Côté nord, la chapelle dite du Saint-Sacrement renferme le Trésor.
A l'opposé la chapelle de Notre Dame de la Délivrance abrite un remarquable autel baroque en marbre noir et blanc dû à Jean Voorspoel (1666).
Entre les deux, dans l'axe longitudinal de la nef, la chapelle Maes (ex-chapelle de Madeleine) propose un retable en marbre et albâtre, œuvre de Jean Mone (1538) qui présente différents épisodes de la Passion du Christ.
Avant de se quitter, un salut aux deux Saints donnant leur nom à l'ouvrage.